Cet article a pour but de vous faire vivre l’expérience que j’ai vécu en tant qu’exposant au festival de la photographie animalière de Montier-en-der en 2019 avec ma série  photo intitulé Mante & Cie

Pourquoi rédiger un article sur ce sujet ? et bien tout simplement  :

  • parce qu’une exposition ne se résume pas seulement au 4 jours d’échanges durant le festival. Une exposition comme celle-ci se prépare (même si je ne suis pas un modèle du genre !). Je vais donc vous conter ici les différents étapes de cette préparation.

  • parce que peu de choses sont écrites sur ce sujet (j’ai dit peu, pas rien). Comme j’aime bien partager et que j’ai de la matière, autant en faire profiter.

  • pour rendre hommage au travail de toutes les personnes salariés et bénévoles qui font de ce festival une référence du genre. L’organisation est une véritable machine de guerre !

  • parce que toute expérience est un apprentissage. J’analyserai et je décrirai tous les axes d’améliorations de ma prochaine exposition sur 2020. Qui sait je pourrai peut être vous donner des idées.

Cet article est également un prétexte pour récolter à travers vos commentaires, les conseils et astuces qui serviront aux personnes désireuse de vivre l’expérience d’une exposition photo réussie.

Préambule au dossier de candidature

Pour tout vous dire, cette exposition au festival de la photographie de la photographie animalière de Montier-en-Der était ma première grande exposition ! J’avais bien déjà exposé 3 ou 4 fois mais rien à voir avec l’ampleur de l’événement de Montier-en-Der. Ma dernière exposition photo nature remonte à 3 ou 4 ans et cela correspond également à la première fois que j’ai envoyé un dossier de candidature au festival pour devenir exposant. 

Bref, tout un nouveau projet à construire.

Un nouveau projet à concilier avec une vie privé dense et une activité salarié. En effet, je suis trés trés loin de vivre de la photo.  Une exposition photo est une ambition et une passion personnel qui peut se révéler coûteuse. Le but de cet article est donc de fournir un retour relativement chiffré du coût de cette aventure photographique et bien sûr humaine.

 

Dossier de candidature

Nous sommes début janvier 2019, la vie suit son cours et je ne ne peux m’empêcher de remarquer toutes les publications des amis et connaissances Facebook relayant les différents événements sur la photographie nature. Au milieu de toutes ces publications, les appels à candidature au festival de la photographie animalière de Montier-en-der retenait de plus en plus mon attention. La date de clôture du festival est souvent fixé à la fin du mois de janvier pour une exposition situé à mi-novembre.

Mi-Janvier c’est décidé je participe. Je m’informe et je répertorie toutes les obligations administratives et autres :

  • Construction d’une exposition cohérente (sélection des images)

  •  Remplissage des différents documents à scanner et à renvoyer (autorisation etc …)

  • Réalisation d’un Press Book (Présentation de ma petite personne, de mon travail, mes divers références et bien sûr description en détail du projet d’exposition photo.

Le délai est court mais l’homme est motivé ? ! . L’envoi du précieux document est effectué la dernière semaine de janvier avec accusé de réception. Il sera livré 48h avant la date fatidique; ouf !. 

 Pour tous ceux qui se demandent comment faire le Press Book de candidature, je vous laisse télécharger mon dossier de présentation pour vous donner une idée. J’avoue ne pas vraiment avoir trouver de modèle à copier sur le net, alors si ça peut aider. Vous trouverez bien sûr tous les détails sur le site Festival photo Montier.

PRESS BOOK MONTIER-EN-DER

J’ai réalisé cette présentation à l’aide du logiciel Adobe Illustrator et l’option planche de contact de Lightroom.

L’exposition photo Mante&Cie pour le Festival

 Je ne vais pas décrire ici tout mon processus de réflexion sur la construction de ma série photo mais simplement partager ces quelques pistes d’analyses qui m’ont permis d’accéder, je pense,  au statut d’exposant pour cette deuxième candidature.

 1 faire une exposition photo centrée autour d’une thématique précise. À ma première candidature j’ai voulu réaliser une exposition photo avec mes meilleures images de nature. Avec le temps je pense que cette approche est à bannir car le manque cruel de cohérence nuit à l’ensemble de l’exposition.

 2 faire avant tout une exposition autour de sujets que j’aime photographier. Le fait de posséder de la matière sur le sujet est la conséquence direct de cette idée.

 3 Présenter dans le dossier de candidature une expo photo finalisée à 98%. Dans la présentation fournit au jury, les images étaient déjà toutes sélectionnées et les formats des tirages étaient définis. Il ne manquait à priori que le plan d’accrochage et quelques ajustements à adapter selon l’emplacement du lieu.

Je rappel que mon exposition est constitué de 19 tirages répartis comme suit :

  • 15 tirages en format 40x60cm dans un encadrement 50x70cm
  • 4 tirages 60x90cm dans un encadrement 70x100cm
  • +1 cadre de présentation de 50x100cm ( peut être too much sur le coup !)

 Il est à noter que tout ce travail préalable s’effectue sans garantie d’être sélectionné.

Commencer les préparatifs … oui mais par quel bout ?

 Après avoir été averti par mail et courrier de la décision finale du jury courant avril 2019, une véritable tempête de tâches à effectuer s’abattaient sur moi. 

sscomment imprimer mon exposition photo Mante&Cie ? 

 Choisir un laboratoire spécialisé ou décider de l’imprimer par mes propres moyens. La deuxième idée est tentante mais les contraintes sont nombreuses. La question du type d’encadrement se pose aussi : le dibond si esthétique (et léger) ou un encadrement réutilisable ?

  2 Comment protéger, emballer et transporter les tirages ?

 Caisses, couvertures, papiers bulles … Que les choses soit claires, je n’avais au moment de la candidature, aucun accessoires ou éléments pour effectuer cette mission. 

  3 Dois-je prévoir des supports de vente type cartes, livrets ou petit cadre  ? et si oui dans quel format et quelle quantité ?

  4 Où loger pendant le festival ?

 Le Festival de la photographie de Montier-en-Der, c’est 4 jours d’exposition. Du jeudi au dimanche soir auquel il faut rajouter le mercredi après-midi pour accrochage. Bref 4 nuits à planifier et à budgéter.

  5 Les éléments à remplir sur le site du festival et les autres documents à renvoyer au comité du festival.

 Plusieurs obligations “administratives” restent à effectuer avant une échéance à fin juin :

  

  • Rédaction d’une petite biographie (avec références éventuelles) et présentation de l’expo photo. N’oubliez pas de choisir une belle photo de profil (pas comme moi) car c’est votre tête qui sera affiché sur le programme du site. Tout cela se passe directement sur le site du festival avec des accès “spécial exposant”.

  

  • Signer et renvoyer une autorisation de publication de 5 images pour la promotion du rassemblement lui-même. Le document est fourni dans dans l’enveloppe qui vous a été adressé après votre admission en tant que futur exposant. Si vous êtes selectionné, une de ces 5 images figurera dans le bouquin du Festival.

  

  • Fournir une attestation d’assurance de responsabilité civil (à demander à votre assurance, c’est gratuit)

  

  • Lire le règlement du festival (6 pages).

  

  • Envoyer un chèque de participation au frais. 70 euros dans mon cas. Je dis bien dans mon cas car je pense que le montant doit être différent si on est organisateur de voyages photos ou autres.

  

  • Prendre connaissance du plan (avec les côtes) et du lieu (nom de la salle) de votre futur emplacement d’exposition. Je considère que les organisateurs m’ont vraiment gâté en m’attribuant une grande surface à la salle Saint Berchaire. Une salle plutôt typé macrophotographie ou du moins photographie rapprochée depuis quelques années (sauf peut être en 2018).
  • Remplir et renvoyer un document récapitulant plusieurs détails techniques liées à l’exposition (Nombre exact de tableaux, nombre d’accroches par tableaux, demande de nappe …). 

je me suis permis de renvoyer avec tous les documents décrits ci-dessus, le plan exact de la scénographie de mon exposition Mante&Cie avec les renseignements pratiques. Cela s’est révélé très utile lors de l’accrochage des cadres. Il s’agit du document ci-dessous : 

S’il vous plaît, ne faites pas les choses à dernière minute comme moi car j’ai eu quelques sueurs froides en renvoyant l’enveloppe une semaine avant la date fixé. Pour tout vous dire j’avais oublié de remplir mon profil exposant sur le site du festival et c’est un ami de mon club photo  de Metz (Photo forum) qui m’a fait remarqué cette absence(je pense qu’il se reconnaitra).

Etape 1 : Comment imprimer mon exposition photo Mante&Cie ? 

À première vue la solution la plus simple et surement la plus qualitative était de confier ses TIFF (format d’image) à un laboratoire spécialisé dans ce type de prestation. Par exemple Tirage Pro, Art-Photo Lab etc …

 Cette solution clé en main me contrariait à 2 niveaux :

 Ne pas réaliser l’ensemble de la chaîne photographique. C’est à dire de la prise de vue dans la nature sauvage et hostile au milieu des mantes religieuses jusqu’à l’impression sur papier.

  • Le coût bien évidemment. Je rappel qu’il y a près de 20 tirages. Pour m’être un peu renseigné et suivant le type de support à considérer (dibond, encadrement et papier) il faut compter une valeur moyenne comprise entre 60 et 90€ par tirage. Soit un budget minimum compris entre 1200 et 1800€. Je sais qu’exposer au festival de Montier-en-der est quelque chose d’exceptionnel mais cela reste un sacré budget pour une passion.

 

Ma décision : J’IMPRIME MES PROPRES IMAGES

 

J’ai la chance et l’opportunité de faire parti d’un grand club photo (nouveau clin d’oeil au club Photo Forum de Metz) qui possède en autre un laboratoire d’impression numérique avec un traceur (Epson 7900 pour les curieux). Ce traceur permet d’imprimer des images jusqu’à 61cm de large. La longueur n’est pas un problème car le papier de chargement est un rouleau. Mon format le plus grand étant de 60x90cm, c’était parfait !

 Petit détail qui a son importance : pour pouvoir imprimer au laboratoire numérique il faut être validé apte à se servir du matériel. J’ai passé cette validation ou plutôt “cette initiation” le 20 octobre 2019. Soit moins d’un mois avant l’ouverture du festival.  Vous la sentez monter comme moi la pression ?

Ce délai restreint m’a empêché de tester quelques papiers que j’avais en tête. D’autant plus que que les papiers que j’avais en tête n’était pas forcément en stock à ce moment là chez mon revendeur.

 Au final j’ai finalisé l’impression de mes images la première semaine de novembre (1 semaine avant le festival) sur du papier Canson infinity RC Photosatin 270g. Si je compte quelques essaies + tirages, il m’a fallu environ 12 mètres de ce papier satiné. 

Si vous décidez d’emprunter le même chemin que moi, ne sous estimez pas le temps d’impression nécessaire. Comptez environ 10-15 minutes par tirage + le temps de contrôle + environ 20-30min de séchage par tirage. Des heures incompressibles pris sur le soir et week-end. Je profite de cette étape pour remercier JC et Etienne (ils se reconnaîtront) pour leur accompagnement et dévouement durant cette étape.

Conseil : N’hésitez pas à faire relire votre texte de présentation. Cet oubli a été fatal pour moi et à nécessité le re-tirage de mon cadre 50x100cm.

Pré-requis : Afin de réaliser une impression de qualité soi même, il faut néanmoins disposer de certaines connaissance en terme d’étalonnage d’écran, de profil colorimétrique et d’épreuvage.

Budget impression tirage (papier+encre) : environ 350 euros

Un peu en amont de ces impressions il a fallu penser stockage et transport (juste des tirages). La mise sous cadre serait réalisé à mon domicile. Un peu de recherche sur internet et je suis tombé sur cette pochette au prix raisonnable (dimension 67x94cm). Le carton de livraison est juste énorme !

Encadrement 

Maintenant les impressions réalisées il fallait penser encadrement :

  • Cadre
  • Passe-partout

Comme tout le monde je pense, j’ai regardé les cadres à IKEA, les magasins de bricolage et les commerces spécialisés déco. Bilan de ce petit benchmark : beaucoup de cadres font assez cheap. Je ne recherche pas des cadres à usage unique. L’ autre détail qui a attiré mon attention, ce sont les fixations qui viennent plaquer le tirage autour de l’encadrement. la majeur parti des cadres du commerce possèdent de simples petites pattes. J’ai vraiment de mauvais souvenir avec ce genre d’attaches. À vrai dire il n’y avait qu’une marque qui sort du lot : Nielsen

Les cadres Nielsen sont peu commercialisés dans “la grande distribution”. La chaîne Leroy Merlin commercialise la gamme “Accent” de la marque Nielsen. Un cadre fin (noir, blanc ou gris alu) et une vraie vitre en verre.

Le prix des cadres sont :

  • 50x70cm : environ 20 euros
  • 70x100cm : environ 30 euros
  • 50x100cm : environ 30 euros

J’ai également hésité avec la gamme C2 ou Alpha du fabricant plus qualitatif mais le surcoût était trop important (environ 35-38 euros le cadre 50x70cm).

Budget cadre : Environ 470 euros ( Pour être honnête j’ai alléger un peu la note car je me suis procuré quelques cadres chez un ami photographe)

Actualisation au 25 janvier 2020 : Leroy Merlin (j’ai toujours pas d’action chez eux) commercialise une nouvelle gamme de cadre Nielsen avec passe partout intégré. Vous trouverez tout ça ici.

Passe-Partout

J’ai choisi de présenter mon encadrement sans vitre. Je garderai la vitre derrière le tirage pour mieux plaquer l’image dans le passe-partout.

Vous avez idée du prix de vente d’un passe-partout pour les dimensions de cette expo photo ? c’est horriblement cher !

Comptez entre 12 et 18 euros par cadre. Pour l’anecdote sachez que Leroy Merlin récupère désormais la partie pleine du centre de la plaque de contre-collé(pas de petites économies 🙁 ). Il faut savoir qu’une plaque de contre-collé pour encadrement de 80x120cm coûte environ 10-12 euros.

Encore une fois, ce magnifique club photo de Metz propose l’achat de plaque de contre-collé 80x120cm à un tarif préférentiel mais surtout la possibilité d’apprendre la confection de passe-partout. Un grand merci à Gilles (qui se reconnaîtra également) pour sa serviabilité, son professionnalisme et ses conseils pratiques.

Anecdote : si vous prévoyez de découper de nombreux passe-partout, ne sous estimez pas le temps et la fatigue de cette tâche. Il faut appuyer extrêmement fort pour découper une plaque de contre-collé.

Conseil pratique: Si votre cadre mesure 50x70cm, la dimension extérieure de votre passe-partout doit être sensiblement égal (environ 2mm) à la dimension total de votre cadre. La précision de la découpe est gage de sérénité.

 

Budget Passe-partout : environ 100 euros

Etape 2 : Encadrement, emballage et prévision du transport de l’exposition photo

 

Encadrement 

La mise sous cadre a nécessité au moins 2h de labeur à mon domicile : Déballage des cadres, installation du passe-partout, du tirage et  repositionnement de la vitre

Petit stress au passage sur la dimension du passe-partout dans les cadres. Au final 2 cadres ont demandés un nouveau passe-partout. je rappel que l’on est à ce moment à moins d’une semaine de l’accrochage.

Conseil : pour maintenir le tirage bien en place dans la fenêtre du passe -partout, j’ai appliqué un petit bout de d’adhésif sur le milieu haut du tirage. Ce détail à l’avantage de maintenir le tirage en place mais surtout de le laisser respirer en cas d’humidité présent sur le lieu d’exposition. Vous éviterez ainsi des gondolement disgracieux.

Anecdote : c’est fou la place que l’on prend quand on encadre et le foutoir que l’on peut mettre. Le salon était à ce moment là réquisitionné. Le seul détail aléatoire qui est venu un peu perturbé le processus de mise sous cadre est lié au déplacement de 2 chatons ?.

 

Emballage

J’ai protégé les impressions avant l’emballage dans le papier bulles avec du papier de soie. je vous met le lien Amazon. J’en ai pris 2 paquets. Cela m’a servit également lors du décrochage à la fin du festival.

sssJ’ai ensuite emballé les cadres individuellement avec du papier bulles acheté en grande distribution. Je reviendrai sur ce point dans mon bilan final car cette organisation est longue et fastidieuse. Aussi bien à l’emballage qu’au déballage de l’exposition. J’ai pu profiter d’une bonne idée au contact des autres exposants. C’était d’ailleurs très drôle de constater que les 4 exposants de la salle Saint Berchaire avaient une méthode différente sur la préparation de leur expo..

 

Budget emballage des cadres (papiers bulles, scotch, papiers soie etc…) : 45 euros

 

Le transport de l’exposition photo

pour maintenir les cadres en place durant le transport, j’avais dans l’idée de construire des bacs en bois aggloméré. Je possède un grand véhicule et la place dans le coffre n’est pas un problème. 

Encore une fois, la présence du club photo allait être un avantage certain. Un prêt de quelques bacs auprès de l’association résolvait cette préoccupation. La dimensions n’étaient pas optimales mais les contenants ont parfaitement joués leur rôle. Vous pourrez voir une photo des bacs en bois un peu plus loin dans l’article.

Si vous êtes seul comme moi pour l’installation de votre exposition, faîtes attention aux poids des bacs. Cette fois je remercie les bénévoles du festival qui m’ont aidé à décharger le véhicule.

Des pistes d’améliorations de ce point transport seront apportées dans le bilan de cet article.

 

Etape 3 Sélection de produits à vendre

Au sein de tous les festivals de photographies nature et autres expositions photos que j’ai pu visiter, les exposants proposent toujours quelques choses à vendre aux visiteurs :

 

  • des produits physiques : cartes postales, tirages photo disponible en plusieurs format, livre ou livret etc …

  • des services : essentiellement des stages ou cours particuliers

 

Mon offre de services était actuellement inexistante au moment de la préparation du festival de Montier-en-der, je me suis donc orienté naturellement sur des produits physiques.

 Pour avoir échangé avec plusieurs photographes natures amateur ou pro, l’intérêt premier de ces ventes est de financer de nouvelles expositions photo nature. Certes, quand les photographes ont une certaine notoriété, les retombées économiques sont proportionnelles.

 La vente de mes photographies et autres supports apparentés en lien avec mes images est un aspect nouveau de ma passion dévorante. Mais voilà, je suis perdu, quelle format et quelle quantité ?

J’ai de nouveau trouvé quelques réponses aimables auprès de photographes aguerris aux expositions photos. En synthèse, leurs conseils était, pour une première exposition, de ne pas s’éparpiller sur les formats et supports. De même une sélection de seulement quelques images à proposer à la vente était souhaitable.

 j’ai donc opté pour le format A5 (c’est à dire 15x21cm) pour 12 images de l’exposition Mante & Cie. 

Le deuxième support est un choix personnel. J’ai souvent regretté l’absence de livret récapitulatif des œuvres dans les expositions que j’ai aimé. L’édition d’un livre en tant que tel n’étant pas d’actualité, j’ai recherché une solution alternative à prix raisonnable. 

 Nouveau petit Benchmark du côté des éditeurs de livres photo en ligne tel que Blurb ou Cewe entre autre. La possibilité d’éditer un livret souple récapitulant toutes les images de l’exposition Mante & Cie se précisait au fur et à mesure de mes recherches numériques. La difficulté ici était de proposer à la vente un livret d’une qualité d’impression correct à un prix raisonnable. Le genre de produit que j’aurai aimé acheté pour moi si j’avais eu un coup de cœur pour une exposition..

Ce produit je l’ai trouvé chez l’entreprise française Matisseo. J’avais déjà imprimé un grand  livre photo chez Matisseo il y a quelques années et j’en avais gardé un excellent souvenir. Une relation client au top et un produit de qualité. Grâce à leur nouvelle plateforme matisseopro (lancé en 2019) j’ai trouvé tout ce dont j’avais besoin :

 

  • des produits de qualités
  • des prix étudiés
  • une disponibilité et une écoute incroyable
  • un véritable engagement pro

 

Après m’être fait envoyé à mon domicile un livret de Control, J’ai commandé l’intégralité de mes produits chez eux :

 

  • carte A5 sur papier photo mat (papier Velum)
  • Livret souple de 20 pages

Et les quantités ?

Vaste sujet que celui des quantités. Il y a un détail à prendre en compte : mes sujets photographiques préférés ne sont pas particulièrement mignon ! En effet un renardeau ou une fouine en pleine hiver est surement plus vendeur qu’une mante religieuse qui vous toise. Alors en mélangeant les avis des uns et les considérations des autres je suis arrivé à ce savant calcul :

Nombre de visiteur de la salle saint Berchaire = 25% du nombre total de visiteurs totales prévu sur les 4 jours du festival de Montier-en-der

Nombre de personnes susceptible d’acheter un tirage, une carte ou un livret = 5% du nombre total de visiteurs de la salle saint Berchaire( soit 1 personne sur 20).

 Concrètement cela donne :

 Nombre de visiteur approximatif de la salle saint Berchaire sur les 4 jours = 11 250 (45 000/4)

Nombre de personnes susceptible d’acheter un tirage, une carte ou un livret = 560 (que j’ai arrondi à 600)

 J’ai donc approximativement commandé 25% de livrets et 75% de cartes pour un coût d’achat d’environ 900 euros auprès de l’entreprise Matisseo. 

 

Et le prix des produits ?

Concernant les prix de vente des produits, j’ai eu, en amont de l’exposition plusieurs réflexions animées entre photographe sur le bon prix de vente. Ma volonté était de trouver un compromis sur l’accessibilité du produit (en prenant en compte sa qualité également) sans dénigrer la valeur du travail réalisé. Ce qui à donné :

 

  • Carte sur papier photo mat (15x21cm) : 5 euros (les 3 pour 10€)
  • livret souple de 20 pages (15x21cm) : 10 euros

 

La fixation de ces prix m’a permis de ne pas gérer de petites monnaies. J’avais prévu des rouleaux que je n’ai même pas ouvert (et qu’il faut que je remette à la banque. on est le 25 janvier et ce n’est toujours pas fait !).

Etape 5 les produits complémentaires

Voici une liste de produits complémentaires “indispensables” que j’ai failli oublié et qui ont été livré ou réalisé quelques jours avant le grand départ.

1 500 enveloppes kraft à remettre aux acheteurs pour emballer les tirages A5. J’ai également commandé 500 pochettes plastiques (aux bonnes dimensions). On ne sait jamais si il pleut 🙂 .
2 Un lot de mini chevalets pour présenter de manière horizontale les carte A5. Ces accessoires ne sont pas très solide mais font ce qu’on leur demande. Je me suis demandé si je devais les inclure dans un lot de vente. Finalement je n’en ai rien fait. Un mini chevalet m’a également servi de porte carte de visite. Pour information, 400 cartes de visites sont  partis durant le festival. 
3 un grand chevalet. Enfin grand, pas tant que cela mais juste assez pour adosser un cadre au format A4 qui servira à l’affichage des tarifs. Ce chevalet est légèrement plus chère que les premier prix mais la finition est trés bonne. Bref je le recomande.
4 une nappe au dimension 140x250cm. 

5 la réalisation de 19 petites affichettes en papier canson épais reprenant le visuel et les conditions de prise de vue de chaque tirage. j’ai imprimé ce supplément d’informations directement sur l’imprimante familiale. 

Budget des produits complémentaires : environ 100 euros

Etape 6 : le logement

Nous sommes approximativement mi-septembre. A force de remettre régulièrement à la semaine prochaine cette tâche importante, je n’ai toujours pas de lieu où passer la nuit pendant la durée de la manifestation. 

La recherche dans les hôtels des environs n’a rien donnée (ou alors à des prix trop important). Il n’y a rien d’étonnant à cela à moins de 2 mois de ce grand rendez-vous. Il faut savoir que de nombreuses personnes réservent leur hébergement d’une année sur l’autre. C’est finalement dans un AirBnB situé à 20 minutes de Montier-en-der que j’ai trouvé mon bonheur. L’hôte était super sympa (même si je n’étais là que pour dormir) et le prix incroyablement raisonnable.

 

Conseil : je considère que j’ai eu énormément de chance d’obtenir cette location. A moins que vous soyez un peu joueur de poker, ne tentez pas le diable.

 

Budget logement pour les 4 nuits : 100 euros

Le jour du départ et le jour de l’accrochage des tirages photos

C’est le jour J. A 13H il est temps de prendre la route( Un peu moins de 2h de route me concernant). Il était mentionné dans le dernier courrier du comité que l’accrochage des cadres devait se faire entre 15h et 18h impérativement ( et oui parce que à 18h on est en mode apéro ?) . En bon élève je respecte ces indications horaires. Juste avant de commencer l’accrochage vous devez vous rendre au Cosec pour récupérer votre sac d’exposant comportant :

 

  • différentes brochures du festival
  • Votre badge d’exposant et un badge supplémentaire
  • Un bon pour récupérer un exemplaire du portfolio du festival   

Arrivé sur place à l’heure prévue, le déchargement peut commencer. On peut ressentir un véritable esprit de solidarité. Entre amabilité, serviabilité et sourire le contenu de la voiture est déposé en 5 minute dans la salle. Je passe le bonjour à mes futures partenaires d’exposition et j’attaque la mise en place !

 Sur la table qui me servira le lendemain de support de vente, était présent le nécessaire qui m’a été attribué pour accrocher les cadres. Il y avait le nombre exact d’éléments pour mon exposition photo Mante & Cie. Je dis chapeau à l’organisation des ressources.

La suite en image 

Après le sprint de l’accrochage, un grand apéritif est prévu avec tous les exposants à 18h30 au Cosec. Chaque exposant apporte un ou plusieurs produits culinaires du terroir de sa région. C’est bon enfant, c’est sympa, on échange et bien sûr on mange. bref, on se sent bien. 

Photo souvenir d’une table sympathique 🙂 . Vous reconnaîtrez sans doute les têtes de Florence Dabenoc, Nathalie Houdin, Bruno Shultz, Françoise Serre-Collet et son mari et Denis Palanque.

?Le deuxième soir, autrement dit le soir du premier jour de l’ouverture du festival avait lieu le discours d’inauguration. Une occasion de remercier les organisateurs et d’echanger quelques mots … aprés tous ces mails.  

Festival de la photographie animalière de Montier-en-Der : jour 1, 2, 3 et 4

ça y est j’y suis. il est 8h45 et  la salle ouvre dans 15 minutes. Durant ces quelques minutes qui me sépare des futures visiteurs, je me rend compte que j’ai négligé complètement l’aspect intendance :

 

  • Pas de café (et donc pas de thermos non plus)
  • Pas de bouteille d’eau
  • Pas d’encas pour les petit creux
  • Juste un stylo

 

Au final, rien de rédhibitoire mais si c’était à refaire … . Dans ces cas là j’ai pu compter sur la générosité de mes voisins exposants. A ce titre j’ai admiré l’organisation de Raphaël et Noel Brion. Rien n’est laissé au hasard. il est vrai que tenir une exposition en couple offre un peu plus de liberté de mouvement.

Une petite attention était fort appréciable le matin : le journal

Sur les 4 jours d’exposition je me suis absenté 4 fois 30 minutes pour aller chercher à manger et découvrir les autres expositions proches. Les sandwichs ont été mon régime alimentaire majoritaire du midi et j’ai apprécié le coût raisonnable de ces mets pendant la durée du festival. En règle général 4 euros maximum un sandwich bien garnis. Au chapitre de ces courtes absences, n’oubliez pas de laisser un petit mot à destination des visiteurs pour indiquer votre heure de retour sur le stand.

 

On m’avait dit, tu verras le jeudi et le vendredi, c’est assez calme avec quelques groupes scolaires qui ponctuent la journée. Si les groupes scolaires étaient bien présent, ces 2 jours n’ont pas été calme. Le flux de visiteurs intéressés était constant du matin au soir 19h. Le samedi est effectivement la journée la plus dense en terme d’affluence. Le dimanche quant à lui à fonctionné par grappe ( sans connotation péjorative).

 

Durant ces 4 jours les échanges ont été, nombreux, riches et variés ( désolé si la phrase  fait un peu générique de pub). Cela m’a donné du plaisir de partager ma manière et ma vision de la photographie nature. J’ai apprécié rencontrer tous ces “amis virtuels Facebook”. Se serrer la main et bavarder un instant. J’ai quelquefois été débordé et je m’excuse auprès de certaines personnes de ne pas avoir eu plus de disponibilité.

 

J’ai ressenti également beaucoup de satisfaction face aux différents retours positifs. Il me semble que cette exposition a globalement plu au public. Les gens étaient curieux et avide d’informations photographiques et naturalistes. J’ai aussi pris conscience que mon sujet favori (l’empuse) était très peu connu. Je ne compte compte plus le nombre de fois où je me suis lancé dans des explications comparatives entre la mante religieuse, l’empuse et le phasme. J’ai souvent été gêné quand on me demandait une dédicace. J’ai été également touché quand un gamin de 10 ans environ à demandé à ses parents de prendre sur son argent de poche pour acquérir une carte.

 

Au final, le stress et la fatigue s’est envolé pour laisser place à une belle expérience humaine. Pendant 5 ans je suis venu au festival en tant que visiteur. Un visiteur peut se promener sans contrainte de site en site et de rencontre en rencontre. Un exposant n’a pas autant de liberté et c’est bien ma seule frustration. Celle de ne pas avoir pu admirer toutes les expositions de cet événement. J’ai même eu du mal à aller chercher un exemplaire du livre du festival au Cosec. J’ai dû faire malheureusement l’impasse sur celui du GDT. Un concours photo que j’admire particulièrement. 

 

J’ai grandement apprécié le fait de retrouver tous les photographes aux repas de fin de journée. j’ai vécu mon premier discours inauguration avec présentation du comité. Cela fait du bien de passer du virtuel au réel. J’en profite d’ailleurs pour remercier toutes les personnes qui ont permis un festival aux petitx oignons.

Je ne vous cache pas que le retour au boulot le lendemain matin a été un peu plus brutal 🙂

sAnalyse et bilan de l’exposition Mante & Cie au festival de la photographie de Montier-en-Der 

 Ce bilan et cette analyse est directement lié à la phase préparatrice de l’expo photo, ainsi que de petites améliorations à envisager. je vais essayer de faire synthétique et concis :

 Amélioration possible N°1

Trouvez un meilleur moyen de protection et d’emballage des cadres. Emballer tous les cadres individuellement demande un temps considérable. Cette méthode demande beaucoup d’emballage et de consommables. 2 solutions possible :

 

  • fabriquer ou acheter des pochettes bulles solides réutilisables. La dépense de départ devrait être rapidement amorti en 1 ou 2 expositions photo supplémentaire. C’est la solution que j’ai vu utiliser par Raphaël et noel Brion.
  • fabriquer un caisson aux bonnes dimension avec séparateurs matelassé (ou quelque chose dans le genre) pour glisser directement les cadres. Je sais que cette solution est répandu pour les tirages dibonds qui sont plus fins et plus léger. 

 Après réflexion je vais m’orienter vers la solution demandant un peu de bricolage.

 

Amélioration possible N°2

Le choix du papier. Ce festival m’a permis de discuter instructivement avec les commerciaux des fabricants de papiers photo (Hannemulh, canson …). J’ai cerné à présent mes besoins sur ce point. Il ne me reste plus qu’à réaliser quelques essais en format A4 grâce aux échantillons reçus pour prendre une décision final. Par exemple l’utilisation de papier écologique en bambou me séduit particulièrement. 

 

Amélioration possible N°3

Mettre davantage d’informations sur les sujets photographiés. Alors que j’avais hésité à les positionner sous les tirages, je ne regrette pas de l’avoir fait (je parle des petites affichettes d’informations). Cependant, je mesure à quel point les informations fournies étaient trop succinctes. Sans en faire des tonnes la prochaine fois, je prendrai un peu plus le temps de soigner ce point. Par exemple je mentionnerai en plus des conditions techniques de prise de vues :

 

  • une courte description sur le sujet
  • une anecdote se rapportant à l’image
  • Un QR code renvoyant sur mon site internet (et pourquoi pas vers une fiche de vente pour ceux qui souhaitent un tirage d’art)

 

Autre amélioration possible sur ce point : 

 

  • prévoir ces affichettes dans un support beaucoup plus rigide. J’ai regretté l’aspect cheap. Certains coins des supports se relevés et cela n’était pas du plus bel effet.
  • prévoir une méthode de fixation adéquate. j’avais le choix entre patafix et bout de scotch. je vais creuser le sujet.

 

Amélioration possible N°4

Afficher un juste de prix des tirages d’art et expliquer ce qui définit un tirage d’art. J’avais indiqué un prix des tirages exposés qui était bien inférieur à celui de mes voisins. le but n’est pas de casser les prix. 

 

Amélioration possible N°5

Prévoir la réalisation d’un livret plus complet (texte +images). Je suis conscient que c’est un peu tard pour cette exposition mais pour la prochaine pourquoi pas ? il faut savoir que l’on ne peut exposer qu’une fois tous les 2 ans au festival de la photographie de Montier-en-der.

j’ai pu discuter avec une des personnes de l’imprimerie Escourbiac. Une entreprise que j’avais déjà abordé au salon de la photo de Paris. Cette imprimeur réalise déjà beaucoup d’ouvrage de photographes pros ou amateurs. Les tarifs sont raisonnables (en fonction des quantités) et les options nombreuses. Un vrai livre à la carte. je ne sais pas encore quand je vais sauter le pas mais cela ne devrait pas tarder. Je vous invite à visiter leur site internet pour vous faire une idée : Imprimerie Escourbiac.

 

Amélioration possible N°5

Prévoir l’intendance. C’est tout bête mais j’ai pensé exclusivement au bien être des tirages photos sans prendre en compte mon confort personnel. Hors les 2 sont liés. Et puis cela me permettra de partager.

 

Amélioration N°6

Quand je suis rentré de cet événement j’étais encore sur un petit nuage. Je ne boude pas mon plaisir d’avoir eu l’opportunité de montrer mon travail photographique dans cet événement international. ça y est je suis piqué. J’ai pris goût aux expositions.

Attendez-vous à me voir (si je je suis retenu) sur les prochains rassemblements liés à la photographie nature. Comme vous l’avez peut-être deviné, j’ai tendance à laisser filer les dates et les échéances. En toute logique et faute d’avoir envoyer mon dossier de candidature, les expositions du premier semestre seront sans moi.

Je terminerai cet article comme je l’ai commencé. Ce billet à pour vocation de susciter le partage d’expérience dans le domaine de l’organisation d’une expo photo. J’ai assez parlé (ou écrit), je vous laisse à présent vous exprimer 🙂 .

Encore MERCI à tous les organisateurs du Festival de la photographie animalière de Montier-en-Der pour m’avoir permis de vivre cette expérience.

 

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